Cancer du sein et fertilité

Octobre Rose est le mois de sensibilisation au cancer du sein. A cette occasion l’Institut Jules Bordet fait le point sur les liens entre cancer du sein et fertilité. Devant l’augmentation du nombre de cancers du sein et le fait que les femmes souhaitent concevoir un enfant de plus en plus tard, le cas de patientes étant diagnostiquées d’un cancer du sein, n’ayant pas encore d’enfant et ayant un désir de grossesse important, est de plus en plus fréquent. C’est pourquoi, l’avancement de la recherche sur ce sujet est important. Pour faire le tour de la question, découvrez l’étude POSITIVE et le témoignage d’une patiente.

 

 

De plus en plus de cancers et une procréation plus tardive

Être diagnostiquée d’un cancer du sein peut survenir à tout âge. Aujourd’hui, chaque année, plus de 10.000 femmes sont diagnostiquées d’un cancer du sein en Belgique. Actuellement, l’âge de la conception du premier enfant chez la femme a tendance à reculer et le nombre diagnostics de cancers du sein, quant à lui, augmente. Dans ce contexte, il arrive de plus en plus fréquemment qu’une femme soit confrontée à un diagnostic de cancer du sein alors qu’elle pas encore d’enfant et un fort désir de grossesse. Devant cette situation, il n’existait pas encore de réponse claire du point de vue scientifique à donner aux patientes : est-il possible d’interrompre le traitement sans risque démesuré ? Est-il possible de concevoir un enfant ? Dans quelles conditions ? Comme l’explique le Professeur Martine Piccart, Directrice de la Recherche Scientifique à l’Institut Jules Bordet, « les recherches associées à la grossesse après un cancer du sein sont limitées. Faire avancer la recherche autour de cette thématique et obtenir des réponses claires pour toutes les femmes qui souhaiteraient concevoir un enfant alors qu’elles ont un cancer du sein, est d’une importance capitale ! »

Etude POSITIVE ​

Pour toutes ces femmes qui souhaitent avoir un enfant, l’étude POSITIVE cherche à répondre à cette question. Cette étude, menée par l’International Breast Cancer Study Group (IBCSG) sous l’égide du Breast International Group (BIG) dans 20 pays et dans laquelle l’Institut Jules Bordet et grandement impliqué, suit 518 femmes entre 30 et 40 ans présentant un désir de grossesse et dont le diagnostic du cancer du sein hormono-dépendant a été fait à un stade précoce. Hormono-dépendant veut dire qu’il y a présence dans les cellules cancéreuses de « récepteurs » d’estrogène, sorte d’« antennes » qui impliquent que les cellules cancéreuses sont alimentées par les estrogènes. Cela concerne deux tiers des femmes atteintes de cancer du sein. Le traitement recommandé dans ce cas est l’hormonothérapie, complétée par une chirurgie suivie d’une radiothérapie et parfois d’une chimiothérapie. La prise d’une hormonothérapie est tout-à-fait incompatible avec une grossesse. L’étude cherche donc à observer les effets d’une interruption du traitement d’hormonothérapie durant 24 mois afin que la patiente puisse concevoir un enfant et reprendre ensuite le traitement. A ce stade de l’étude, qui a débuté en 2014, plus de 300 bébés sont nés. L’étude se poursuit désormais en observant les effets de l’interruption de l’hormonothérapie sur le long terme (10 ans).

Les premiers résultats, avec un suivi médian de 41 mois, seront présentés au Congrès de San Antonio aux Etats-Unis en décembre prochain.

Un sujet d’actualité et de société qui touche de nombreuses femmes

Sandra est une patiente traitée à l’Institut Jules Bordet pour un cancer du sein. Elle nous raconte : « A 33 ans, j’ai été diagnostiquée d’un cancer du sein. Comme il a détecté assez tôt, je n’avais pas de craintes par rapport à ma guérison. Ce qui a été le plus dur pour moi, par contre, c’est la peur de ne pas pouvoir avoir d’enfants. Même si cela a été le parcours du combattant car nous avons dû congeler une partie de mes ovaires, je suis tombée enceinte de mon premier enfant. Et malgré un deuxième cancer du sein quelques années plus tard, j’ai également eu la chance d’avoir un deuxième enfant. Le message que je souhaiterais faire passer à toutes ces femmes qui traversent cette dure épreuve qu’est un cancer, c’est de rester optimiste, positive et de croire en la science : il y a aujourd’hui de nombreuses solutions pour pouvoir concevoir un enfant, malgré la maladie ». Ce message d’espoir, l’artiste Simona B a également souhaité le faire passer en réalisant un tableau photographique dont les stars sont les enfants de femmes ayant traversé ou traversant un cancer du sein (photo jointe). Une œuvre remplie d’optimisme et de joie qui trône aujourd’hui dans l’un des couloirs de consultations de l’Institut Jules Bordet.

L‘étude POSITIVE est sponsorisée par l’IBCSG et a bénéficié notamment du soutien financier important du Fonds Baillet Latour.

 

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À propos de Hôpital Universitaire de Bruxelles

L’H.U.B, hôpital académique de l’ULB, regroupe l’Institut Jules Bordet, l’Hôpital Erasme et l’Hôpital Universitaire des Enfants Reine Fabiola (HUDERF) depuis 2021. Situé au cœur de Bruxelles, il offre des soins spécialisés, oncologiques et pédiatriques d’excellence, combinant recherche et enseignement pour les soignants de demain. Fort de plus de 6000 collaborateurs, l’Hôpital Universitaire de Bruxelles incarne des valeurs de solidarité, d’engagement, d’inclusivité, d’innovation et de libre examen.

L’Institut Jules Bordet est le seul centre intégré de lutte contre le cancer en Belgique. Reconnu par l’OECI, il remplit une triple mission depuis 80 ans : les soins, la recherche et l’enseignement en oncologie. Depuis 2021, l’Institut occupe un bâtiment ultramoderne de 80.000 m² à Anderlecht, avec 250 lits et 43 places d’hospitalisation de jour.

L’Hôpital Erasme quant à lui, est un hôpital général de 986 lits qui accueille chaque année jusqu’à 30.000 patients en hospitalisation et 400.000 en consultation. Son équipe de 4.000 professionnels assure des soins de pointe, complétés par la Polyclinique du Lothier et deux centres spécialisés (CTR et CRG)

Ils sont tous les deux situé sur le campus hospitalo-facultaire Erasme qui comprend la Faculté de Médecine, la Faculté des Sciences de la Motricité et l’Ecole de Santé Publique (représentant un total de plus de 6200 étudiants).

L’Hôpital Universitaire des Enfants Reine Fabiola (HUDERF) est le seul hôpital belge dédié aux enfants et adolescents. En mettant tout en œuvre pour le bien-être de ses jeunes patients, l’hôpital contribue à ce qu’ils soient acteurs de leur propre développement et s’épanouissent dans la société. Situé à Laeken, l’Huderf compte 183 lits, 135.000 consultations et plus de 36.000 admissions aux urgences par an et a pour mission la prise en charge globale et innovante de ses jeunes patients en alliant soins d’excellence, recherche et éducation à la santé.