La télésurveillance, un outil pour améliorer le suivi des patients atteints de cancer

Depuis près de 6 mois, une partie des équipes soignantes de l’Institut Jules Bordet ainsi que leurs patients utilisent une nouvelle solution de télésurveillance pour un meilleur suivi des symptômes et effets secondaires : Resilience. L’objectif de l’implémentation de cette solution digitale est de renforcer le lien entre les professionnels de santé et les patients tout en améliorant leur qualité de vie et leur survie globale. Un pas de plus dans l’amélioration de la prise en charge des patients à l’Institut Jules Bordet, centre de référence de lutte contre le cancer, faisant partie de l’Hôpital Universitaire de Bruxelles aux côtés de l’Hôpital Erasme et de l’Hôpital des Enfants.

 

 

Resilience, une solution de télésurveillance des patients atteints de cancer

Lors de la prise d’une thérapie anticancéreuse par voie orale, les patients sont souvent confrontés à des effets secondaires désagréables qui impactent directement leur qualité de vie. Ces effets les poussent parfois à réduire ou à interrompre leur traitement. Face à cette problématique, Resilience, une start-up française, a développé une solution innovante du même nom pour les patients ainsi que pour les soignants. L’impact positif de la télésurveillance sur les patients qui suivent un traitement anticancéreux a été prouvé, entre autres par l’étude CAPRI[1], et démontre notamment une diminution de 9,6% des toxicités et une réduction de 1,62 jour d’hospitalisation par patient et par an chez les patients traités par agents anticancéreux quand ils bénéficient d’un programme de télésurveillance. L’amélioration de leur qualité de vie et de leur survie globale a également été mise en évidence.

Un outil pour mieux comprendre et suivre les symptômes

Concrètement, la solution Resilience se compose d’une application mobile pour les patients et d’un outil de télésurveillance pour les soignants. D’un côté, le patient remplit chaque semaine un formulaire évaluant ses effets secondaires via l’application, sur smartphone ou sur internet. De l’autre, les équipes soignantes ont accès, via leur interface de suivi, au questionnaire complété ainsi qu’aux évaluations antérieures. Elles peuvent ainsi suivre l’évolution des symptômes et sont immédiatement alertées si ceux-ci sont préoccupants. Ce suivi permet une prise en charge plus précoce des effets secondaires sans avoir à attendre la prochaine consultation médicale, comme l’explique madame Vanhee, patiente à l’Institut et utilisatrice de l’application Resilience : « Un jour, après avoir complété le formulaire, j’ai été contactée par mon infirmière. Elle m’a interrogée plus en détails sur mes symptômes et a décidé de me faire prescrire des séances de kinésithérapie pour m’aider à gérer mes douleurs. C’est très rassurant d’avoir un tel suivi ». De plus, les patients ont accès à une bibliothèque d’articles, de vidéos et de podcasts développés par une trentaine de spécialistes ainsi qu’à des programmes d’accompagnement pour comprendre et apaiser leurs maux. Une meilleure compréhension de leurs symptômes et des effets secondaires leur assure un meilleur suivi et donc, moins de risque de récidive et une meilleure qualité de vie.

Un outil pour garder le lien avec ses patients

Lancée au sein de l’Institut à l’initiative du Docteur Polastro, oncologue à l’Institut Jules Bordet, la plateforme est intégrée aux outils déjà utilisés par les médecins et infirmières. Les données récoltées peuvent également être intégrées aux dossiers des patients, ce qui permet une bonne prise en considération de l’ensemble des résultats. Un autre avantage de cette solution digitale est qu’elle permet de garder le lien entre le patient et l’hôpital à tout moment et de garantir un suivi plus rapproché. C’est pourquoi, l’application est, à ce jour, uniquement proposée aux patients débutant un traitement anticancéreux par voie orale puisque ce type de traitement se prend en autonomie, sans avoir besoin de venir à l’hôpital. Dans ce cadre, le lien entre le patient et les équipes soignantes peut alors se distendre. Selon Nathalie Leclercq, infirmière de coordination et de soins oncologiques « cette solution ne remplace pas un suivi médical via consultations mais c’est un moyen supplémentaire de rester en contact avec les patients. » A ce jour plus de 100 patients ont déjà été intégrés sur Resilience depuis son lancement à l’Institut.

Avec cette nouvelle technique, l’Institut Jules Bordet, centre intégré de référence de lutte contre le cancer et faisant partie de l’Hôpital Universitaire de Bruxelles, poursuit sa volonté d’offrir aux patients les dernières innovations en termes de prise en charge, qui permettent d’améliorer le suivi et la qualité de vie de ceux-ci.

 

[1] https://www.gustaveroussy.fr/fr/asco-2020-le-dispositif-capri-prouve-son-efficacite-clinique-pour-le-tele-suivi-personnalise-des

 

Share

Recevez des mises à jour par e-mail

En cliquant sur « S'abonner », je confirme avoir lu et accepté la Politique de confidentialité.

À propos de Hôpital Universitaire de Bruxelles

L’H.U.B, hôpital académique de l’ULB, regroupe l’Institut Jules Bordet, l’Hôpital Erasme et l’Hôpital Universitaire des Enfants Reine Fabiola (HUDERF) depuis 2021. Situé au cœur de Bruxelles, il offre des soins spécialisés, oncologiques et pédiatriques d’excellence, combinant recherche et enseignement pour les soignants de demain. Fort de plus de 6000 collaborateurs, l’Hôpital Universitaire de Bruxelles incarne des valeurs de solidarité, d’engagement, d’inclusivité, d’innovation et de libre examen.

L’Institut Jules Bordet est le seul centre intégré de lutte contre le cancer en Belgique. Reconnu par l’OECI, il remplit une triple mission depuis 80 ans : les soins, la recherche et l’enseignement en oncologie. Depuis 2021, l’Institut occupe un bâtiment ultramoderne de 80.000 m² à Anderlecht, avec 250 lits et 43 places d’hospitalisation de jour.

L’Hôpital Erasme quant à lui, est un hôpital général de 986 lits qui accueille chaque année jusqu’à 30.000 patients en hospitalisation et 400.000 en consultation. Son équipe de 4.000 professionnels assure des soins de pointe, complétés par la Polyclinique du Lothier et deux centres spécialisés (CTR et CRG)

Ils sont tous les deux situé sur le campus hospitalo-facultaire Erasme qui comprend la Faculté de Médecine, la Faculté des Sciences de la Motricité et l’Ecole de Santé Publique (représentant un total de plus de 6200 étudiants).

L’Hôpital Universitaire des Enfants Reine Fabiola (HUDERF) est le seul hôpital belge dédié aux enfants et adolescents. En mettant tout en œuvre pour le bien-être de ses jeunes patients, l’hôpital contribue à ce qu’ils soient acteurs de leur propre développement et s’épanouissent dans la société. Situé à Laeken, l’Huderf compte 183 lits, 135.000 consultations et plus de 36.000 admissions aux urgences par an et a pour mission la prise en charge globale et innovante de ses jeunes patients en alliant soins d’excellence, recherche et éducation à la santé.

Contact

www.hubruxelles.be